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CROP THE BLOCK > Vidéos urbaines créatives

Je vous propose aujourd’hui un entretien avec Adrien Degouve, co-fondateur de CROP THE BLOCK. Une belle initiative de création de vidéos urbaines à Paris et Berlin. Un projet qui, je l’espère, rencontrera le succès qu’il mérite tant par son originalité que par sa qualité !

Vidéo de présentation de CROP THE BLOCK

> Adrien, peux-tu nous présenter le concept global de CROP THE BLOCK ?

CROP THE BLOCK réunit une communauté de jeunes réalisateurs indépendants – les CROPPERS – autour d’un projet créatif sur le thème de la ville. Leur ambition commune : partager, chacun sous un angle original et créatif, leur passion pour leur ville et ses quartiers. Dans leurs mini-films, les CROPPERS captent l’atmosphère des coins de rues et autres passages et donnent vie aux lieux autour de véritables histoires. Nous avons commencé avec Paris et venons d’ouvrir la plate-forme à Berlin avec une version entièrement repensée du site croptheblock.com.
Nous mettons ensuite cette communauté de talents au service d’acteurs, principalement dans l’univers du tourisme, qui souhaitent déclencher émotion et engagement grâce à des vidéos originales et inspirantes. En accompagnant nos clients de la stratégie à la création de contenu vidéo pour le digital, nous leur permettons de profiter de toute la puissance du media vidéo. Grâce à nous, ils sont par exemple en mesure de proposer une expérience enrichie et de travailler leur référencement sur leur site internet et les plateformes vidéo, d’acquérir et de transformer du trafic via les réseaux sociaux et l’emailing ou encore de déployer des opérations spéciales de branding (mini-site évènementiel, blog, application).

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> Quels sont les avantages du medium vidéo notamment dans un processus de narration storytelling ?

On entend souvent qu’ « une photo vaut mille mots » et donc qu’une vidéo à 25 images par seconde vaut… Peu importe ! Ce qui est sûr c’est que l’image en mouvement offre une profondeur d’information incomparable. Une vidéo d’une ou deux minutes – nous privilégions souvent les formats courts – permet de raconter une histoire étoffée, de présenter un lieu – un hôtel ou une destination par exemple – dans sa richesse et sa complexité.
Plus fondamentalement encore pour nous, c’est la formidable puissance évocatrice et immersive de la vidéo qui est intéressante. Plus qu’aucun autre medium elle est à même de créer l’effet « on s’y croirait ». Et c’est en cela qu’elle est particulièrement pertinente dans l’univers du tourisme. Au cours des dernières années, on a connu des avancées remarquables en termes de fluidité des réservations et d’information (notamment avec les « reviews »). Les différents acteurs du tourisme peuvent maintenant dépasser ces aspects pratiques pour retrouver la dimension de rêve et d’imaginaire forcément associée au voyage.
Et puis il y a la forte dimension émotionnelle de la vidéo. Nous avons régulièrement la chance d’avoir des retours sur les vidéos des CROPPERS du type : « j’ai été très touché » ou « cet univers m’a particulièrement parlé ».

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> Quelles sont les qualités requises et spécificités d’une « bonne » vidéo de découverte d’une destination urbaine ?

Il ne faut pas chercher à tout dire, tout montrer. C’est d’ailleurs un travers dans lequel tombe souvent la vidéo de destination : ses concepteurs cherchent à montrer le maximum de points d’intérêt sur leur territoire. Ils perdent alors le public, surtout sur internet où les gens zappent très vite. Une vidéo est pourtant bien plus agréable à regarder – et donc impactante et engageante – lorsqu’il y a un parti-pris, un choix dans l’esthétique et dans l’écriture.
Au niveau de l’écriture justement, une histoire créative peut venir renforcer l’intérêt de la vidéo. Sur notre site par exemple, le mini-film de Château Rouge réalisé par Camille Lorente et Lucie de Ribier a été particulièrement bien accueilli. Il met en scène une paire de baskets personnalisées au fil de leurs aventures dans ce quartier très animé de Paris. Ainsi, non seulement le spectateur découvre-t-il le lieu à travers l’oeil de réalisatrices locales mais on lui raconte une véritable histoire. A cet effet, la mise en scène de gens – à condition de s’éloigner des plans trop cliché – est à même de capter l’attention.
Enfin, l’intégration des vidéos est fondamentale : une bonne mise en avant permet de déclencher toute la puissance du medium. Ainsi sur www.croptheblock.com nous avons choisi d’intégrer les meilleurs passages de nos vidéos en plein écran dès notre page d’accueil. L’entrée par la carte récrée ensuite pour les curieux une expérience de balade urbaine et contextualise le contenu.

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> En quoi CROP THE BLOCK se démarque t’il d’une agence de communication ou d’une boite de production audiovisuelle classique ?

CROP THE BLOCK se différencie sur plusieurs points :

– L’expertise digitale et sectorielle dans le tourisme de nos équipes permet une meilleure compréhension des enjeux business de nos clients et des solutions plus pertinentes que les indépendants ou les petites sociétés de production traditionnelles. A ce titre, nous avons la chance d’être soutenu par le Welcome City Lab, incubateur de la Ville de Paris spécialisé dans le tourisme.

– Notre approche communautaire garantit également davantage de flexibilité et de personnalisation dans les réponses apportées. Le fait de réunir la communauté autour d’un projet créatif crée une relation de confiance avec les réalisateurs et assure leur fiabilité et leur pertinence.

– Pour nous, il est tout à fait possible de produire du contenu d’excellente qualité avec des appareils de type réflex et des équipes réduites. En cela, nous nous démarquons du système “agence de communication / boîte de production”, impliquant la mise en œuvre de moyens de production lourds, une démultiplication des intervenants le long de la chaîne de validation et donc des process longs et coûteux. Une telle approche semble en effet peu en phase avec les enjeux sur les canaux digitaux : budgets limités face aux audiences fragmentées, ultra-réactivité nécessaire en réponse au fonctionnement agile des projets, volonté moindre d’encadrer le contenu en réponse aux attentes des utilisateurs (spontanéité, fraicheur, originalité), etc…

Crédits photos : Margot Gabel / MRGT


J’avais inauguré cette rubrique « Entretiens » en février 2013 par un échange avec Fred Ranger (Directeur Communications et Médias Interactifs à Tourisme Montréal).
Fred nous présentait alors les prémisses de ce qu’allait devenir quelques mois plus tard la Campagne #MTLMOMENTS. Une opération qui, à juste titre,
été primée fin 2013 lors des prix Boomerang récompensant les meilleurs projets interactifs au Québec !

Un projet à présenter ? Une initiative à faire partager ? N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez participer à l’un des prochains entretiens sur LeWeboskop !